\section{Rétrocession à la communauté du libre} \subsection{Pourquoi redonner à la communauté ?} Au cours des sections précédentes, nous avons exposé plusieurs bénéfices que pouvaient apporter à l'Université de Montréal les logiciels libres et les formats ouverts. Or cette collaboration peut aller dans les deux sens. L'Université de Montréal peut effectivement apporter beaucoup à la communauté du libre, comme nous le verrons un peu plus loin. Cette aide aura pour effet de mettre sur la carte du monde des logiciels libres, ce qui est évidemment très positif pour sa visibilité et sa réputation. \subsection{Hébergement de serveurs miroirs} Comme plusieurs logiciels libres sont téléchargés par une grande quantité d'utilisateurs, qu'ils sont souvent de taille assez importante et qu'il est important de conserver les anciennes versions de chaque logiciel pour des raisons de rétro-compatibilité, il est nécessaire d'avoir une grande quantité d'espace de stockage et de bande passante pour les héberger. Comme la plupart des hôtes de ces logiciels le sont bénévolement, ils ne disposent pas nécessairement de ressources suffisantes pour héberger seuls de façon efficace une quantité importante de logiciels libres. C'est pourquoi il est souvent nécessaire d'héberger ces logiciels simultanément sur plusieurs serveurs, appelés serveurs miroirs, situés un peu partout dans le monde. Comme chaque utilisateur désirant télécharger un logiciel donné peut choisir le serveur duquel il le télécharge, les serveurs ne sont pas surchargés, d'où l'importance des serveurs miroirs. Les serveurs miroirs étant un élément essentiel à la distribution des logiciels libres, une contribution possible de l'Université de Montréal à la communauté du libre serait la mise en place de serveurs miroirs pour l'hébergement de divers projets libres. La présence de tels serveurs à Montréal permettrait un accès plus rapide au contenu pour les utilisateurs de l'Université de Montréal en particulier et du Québec en général, qui doivent dans certains cas télécharger leurs logiciels libres de serveurs surchargés ou éloignés. Plusieurs universités canadiennes offrent déjà un service de serveurs miroirs, notamment l'Université d'Alberta\cite{UAlberta} qui hébergent tous les projets du projet GNU ou l'Université de Sherbrooke, qui hébergent plusieurs distributions \linux. La gestion de ces serveurs peut être effectuée par l'Université, comme c'est le cas à l'Université d'Alberta, ou par le groupe d'usagers \linux local (ici, le GULUM), comme c'est le cas à l'Université de Sherbrooke (dans leur cas, le GULUS\cite{GULUS}) \proposition{Que l'Université de Montréal mette en place des serveurs dédiés à l'hébergement de projets libres afin de faciliter leur téléchargement par les étudiants et les membres de la communauté du libre.} \subsection{Services aux étudiants} Un grand service que pourrait rendre l'Université de Montréal à sa communauté du libre serait de mettre en place un service de soutien technique visant les logiciels libres utilisés par les étudiants. La présence d'un tel service pourrait rassurer certains étudiants et les encourager à adopter eux aussi le libre, en plus d'être une valeur ajoutée au séjour à l'Université de Montréal qui pourrait attirer certains candidats. En plus d'offrir du soutien technique, ce service pourrait également faire la promotion des formats ouverts et des logiciels libres dans le but de favoriser leur adoption par les étudiants, les professeurs et le personnel de l'Université. \proposition{Que l'Université de Montréal mette en place un service de soutien technique et de promotion des formats ouverts et des logiciels libres, à la disposition des étudiants, des professeurs et du personnel de l'Université.} Il pourrait également être intéressant d'offrir un espace d'hébergement pour les projets libres des étudiants et des chercheurs de l'université. Les responsables de ces projets n'auraient ainsi plus à se casser la tête pour trouver de l'hébergement. La présence à l'université de cet hébergement pourrait de plus donner une plus grande visibilité et un aspect officiel à ces projets qui, s'ils ont du succès, contribueraient à la réputation de l'Université de Montréal, en plus d'encourager les responsables de ces projets à les distribuer sous licence libre. \proposition{Que l'Université de Montréal propose de l'espace pour héberger les projets libres de ses étudiants et de ses chercheurs et encourage ces derniers à les distribuer sous licence libre.} \subsection{Développement interne} Plusieurs des besoins de l'Université de Montréal sont partagés par les autres universités. Certains des outils développés ici, ou pour ici par des sous-traitants, pourraient donc résoudre les problèmes qui occupent une autre université. En publiant ces outils sous des licences libres, ces institutions n'auraient ainsi pas besoin de réinventer la roue et les améliorations qu'elles pourraient apporter aux outils pourraient être récupérées par l'Université de Montréal, qui se retrouverait ainsi avec un meilleur système, et ce, sans avoir à débourser quoi que ce soit. De plus, en rendant libres ses outils, son excellent système de gestion de dossiers étudiants, par exemple, l'Université de Montréal deviendrait un chef de file en matière de collaboration interuniversitaire, ce qui est évidemment positif pour sa notoriété. \proposition{Que l'Université de Montréal distribue les projets informatiques développés à l'interne ou sous-traités sous des licences libres.}