Voici une liste non exhaustive de formats ouverts populaires.
\begin{description}
\item\soft{OASIS OpenDocument}\cite{SPEC_opendocument} (\fileext{.odt}, \fileext{.ods}, \fileext{.odp}, etc.) : formats de documents de bureautique pouvant remplacer \fileext{.doc}, \fileext{.xls}, \fileext{.ppt}, etc. Ces formats sont supportés par \soft{OpenOffice, Google Docs \& Spreadsheets, KWord, Abiword, Gnumeric, ajaxWrite, Ichitaro, TextEdit, Zoho Writer}, etc.
\item\soft{OGG Vorbis}\cite{SPEC_vorbis} (\fileext{.ogg}) : format de compression audio libre de brevets. La compression audio «~avec pertes~» permet d'éliminer une partie de l'information audio que l'oreille humaine ne peut (généralement) pas entendre, afin d'obtenir un échantillon nécessitant moins d'espace de stockage. OGG Vorbis offre une qualité sonore supérieure au MP3 à des niveaux de compression équivalents.
\item\soft{OGG Theora}\cite{SPEC_theora} (\fileext{.ogg}, \fileext{.ogm}) : codec vidéo comparable au MPEG-4, mais libre de brevets. Sert à compresser et décompresser les images d'une vidéo.
\item\soft{Free Lossless Audio Codec} (\fileext{.flac}) : codec audio sans perte de qualité sonore permettant de stocker des enregistrements en utilisant moins d'espace qu'un format non compressé. À savoir que la compression \soft{FLAC} est «~sans pertes~», c'est-à-dire qu'il n'y a aucune dégradation de la qualité sonore (comparativement aux codecs «~avec pertes~» comme le \soft{OGG Vorbis}).
\item\soft{Scalable Vector Graphics}\cite{SPEC_svg} (\fileext{.svg}) : un format d'images vectorielles, principalement utilisé par \soft{Inkscape}, et supporté par les navigateurs Web récents, à l'exception d'Internet Explorer 7 qui ne prend pas en charge SVG. Les images vectorielles sont des images interprétées par des calculs mathématiques. Elles possèdent l'avantage d'une qualité optimale, peu importe la taille, mais peuvent nécessiter une puissance de calcul plus grande dans le cas d'images photoréalistes.
\item\soft{Portable Network Graphics}\cite{SPEC_png} (\fileext{.png}) : un format d'images matricielles «~non destructeur~» (sans perte de qualité). Supporte également les palettes de couleurs fixes et la transparence avec canaux alphas. Contrairement à SVG, PNG, étant un format d'images matricielles, est à taille fixe et dépend de la résolution d'écran ou d'impression.
\item\soft{Portable Document Format}\cite{SPEC_pdf} (\fileext{.pdf}) : format ayant l'avantage de préserver la mise en forme d'un document (images, polices de texte, objets graphiques, espaces, etc), peu importe l'application ou la plateforme utilisée pour le lire. Un désavantage de cette préservation rigide de la mise en page est qu'il est difficile pour l'utilisateur de modifier des documents PDF.%note de jeff : wikipédia a des infos inquiétantes, mais c'est seulement mentionné sur la page francophone, et je sais plus si c'est d'actualité en 2007 alors qu'Adobe a annoncé qu'ils allaient se faire standardiser à fond par ISO ou un truc du genre.
%%PDF est un format ouvert, c’est-à-dire que son créateur Adobe Systems autorise des programmes tiers à réutiliser son format.
%%Il se réserve cependant la propriété de nombreux brevets déposés, et donc le droit de demander des redevances. Il reste très tolérant à ce sujet : en effet, les spécifications sont publiques et utilisables librement (certains éléments sont à disposition sur le site Adobe[1]) et gratuitement (à l'exception de quelques très importantes sociétés commerciales auxquelles Adobe demande alors une participation financière).
\end{description}
Voir aussi : % Sous forme de références ? -- Pascal
% Je trouve cette section bien trop longue, elle s'adresse à des gens qui s'en foutent et n'en ont jamais entendu parler ! -- Pascal
%On pourrait aussi parler de XPS (XML Paper Specification) qui est encore une autre copie corrompue par Microsoft du vénérable format PDF.
%Sauf que j'ai l'impression que ça commencerait à être long. À voir. Dans ce cas faudrait renommer tout ça en "attention aux faux formats ouverts qui en sont pas vraiment, isatrap!" --Jeff
\subsection{Pourquoi pas «~XPS~» ou «~Office OpenXML~» de \mso{} 2007 ?}
Les raisons de fuir le nouveau format \soft{OOXML} (\soft{Office Open XML}, à ne pas confondre avec \soft{OpenDocument} ou \soft{OpenOffice}) sont nombreuses, au point où elles pourraient faire l'objet d'un argumentaire entier. Pour des raisons de simplicité et de concision, nous ne mentionnerons que quelques points saillants sous forme simplifiée, et nous nous attarderons uniquement sur le format \soft{OOXML}.
Notamment, de nombreuses «~fonctions~» ne sont que des références non documentées vers des produits \ms{} antérieurs. Dans le quatrième volume de la documentation d'OOXML\cite{SPEC_ooxml}, on retrouve :
Ces fonctions ne font donc que dire au lecteur «~vous saurez ce que ça fait si vous détenez la clé du fonctionnement de \ms{}\soft{Word} 6/95/97/2002/etc.~». Évidemment, personne sauf \ms{} ne sait comment ça marche ! Ce genre de «~fausse documentation~» est un exemple flagrant du type d'«~ouverture~» dont \ms{} fait preuve.
Ainsi, certaines fonctionnalités, au lieu d'être expliquées comme les autres dans la documentation du format OOXML, ont une mention «~définie par l'application~», ce qui veut dire que leur fonctionnement est entièrement dépendant du logiciel qui lit le format. En d'autre mots, c'est comme dire à quelqu'un «~c'est très simple de fabriquer une station spatiale, regarde, tu prends une station, et de l'espace~»~!
%j'ai commenté le paragraphe ci-dessous, il est redondant et tout à fait incompréhensible pour les mortels.
%Par exemple, la section 6.1.2.19 du quatrième volume de la spécification du format \soft{OOXML} définit le fonctionnement de l'attribut «~equationxml~» des éléments «~shape~» en tant que «~le format du contenu de cet attribut est en fait défini par l'application~» : «~\en{actual format of the contents of this attribute are application-defined}~». \cite{EOOXML_objections}%Si vous n'avez pas compris le paragraphe précédent, rassurez-vous : c'est écrit aussi clairement dans la documentation OOXML!
La «~spécification~» (description du fonctionnement du format) d'\soft{OOXML} est répartie sur plusieurs livres, totalisant plus de six mille pages, ce qui est inutilement complexe pour un simple format de documents de bureautique.
\item Microsoft réinvente la roue au lieu d'utiliser des standards existants (comme MathML, SVG, les formats de numérotation ISO 10646 et les dates ISO 8601 mentionnés ci-haut)
\proposition{Que l'Université de Montréal et la FAÉCUM offrent en format ouvert tous les documents destinés au public, étudiants, professeurs et autres personnes affiliées à l'université. Dans les cas où des formats propriétaires doivent tout de même être distribués pour des raisons de transition, qu'elles s'assurent d'offrir également les documents en format ouvert (si applicable) sur un pied d'égalité.}
\proposition{Que l'Université de Montréal et la FAÉCUM informent les destinataires de la raison pour laquelle des formats ouverts sont utilisés pour la distribution de documents.}
\proposition{Que l'Université de Montréal et la FAÉCUM fassent la promotion de l'utilisation de logiciels favorisant les formats ouverts et l'interopérabilité.}
\proposition{Que l'Université de Montréal encourage les étudiants et professeurs à utiliser des formats ouverts lors de la réalisation de travaux.}