%bon, au lieu d'utiliser \og et \fg qui sont visiblement un peu capricieux, j'ai utilisé « et » avec ~ pour faire des espaces insécables. Visiblement ça fait pareil, c'est plus lisible et c'est également plus facile à taper pour le Jeff.
«~Le format des données est la manière utilisée en informatique pour représenter des données sous forme de nombres binaires. C'est une convention (éventuellement normalisée) utilisée pour représenter des données, soit des informations représentant un texte, une page, une image, un son, un fichier exécutable, etc. Lorsque ces données sont stockées dans un fichier, on parle de format de fichier. Une telle convention permet d'échanger des données entre divers programmes informatiques ou logiciels, soit par une connexion directe soit par l'intermédiaire d'un fichier. On appelle interopérabilité cette possibilité d'échanger des données entre différents logiciels.~» \cite{WIK_format}
En d'autres mots, un format est une \emph{façon d'agencer l'information} de manière spécifique, afin qu'un ou plusieurs logiciels puissent lire cette information et la modifier.
Un format ouvert, quant à lui, se distingue par le fait que ses \textbf{particularités} sont \textbf{entièrement documentées, disponibles au grand public, sans limitations d'usage}. Bien que cette liberté affecte en premier les créateurs de logiciels, elle se répercute ensuite naturellement sur les consommateurs --- c'est-à-dire nous. %phrase à réviser
\subsection{Pourquoi utiliser les formats ouverts ?}
L'usage des formats fermés s'accompagne généralement d'une volonté, de la part des concepteurs de logiciels propriétaires, de se livrer à une «~guerre de secrets~» : leur but est effectivement d'obscurcir leurs formats, afin de s'assurer que seuls \emph{leurs} logiciels pourront décoder les données créées par l'utilisateur.
Le principe même d'un format ouvert est de rendre inutile ce genre de guerres et promouvoir la \emph{réelle innovation}. Effectivement, les formats ouverts changent toute la dynamique : les logiciels, pouvant librement échanger l'information, doivent maintenant se faire concurrence au niveau de la \emph{qualité} du logiciel en tant que tel.
Le seul moyen pour les concepteurs de logiciels serait alors de faire de la \emph{rétro-ingénierie}\cite{WIK_retroing}, c'est-à-dire tenter de «~deviner~» la structure du format par essais et erreurs. C'est un procédé long, complexe, nécessitant parfois d'aller à l'encontre de licences en place, et ne donnant souvent que des résultats incomplets. C'est néanmoins ce que sont forcés de faire la grande majorité des logiciels, qu'ils soient libres ou propriétaires, pour pouvoir manipuler les formats fermés.
À l'opposé, dans l'éventualité où \mso{} utiliserait un format entièrement ouvert et libre, le consommateur pourrait choisir un logiciel à prix compétitif, ou \mso{} parce qu'il «~aime particulièrement l'Assistant Office~» et non pas «~parce que ses professeurs utilisent \mso{}~».
Comme n'importe qui est en mesure de concevoir des logiciels conformes à un format ouvert, \textbf{l'utilisation de ce format à des fins d'archive est un choix judicieux}. Il est implicitement garanti qu'il y aura toujours des logiciels en mesure de le manipuler adéquatement, même si le format a été lancé par une compagnie défunte. %Ceci est valable est vrai à condition que le support sur lequel les archives sont mises soit toujours lisible.
\emph{Transparence} et \emph{intégrité} sont des mots qui devraient fondamentalement être associés au secteur de l'éducation, et au gouvernement en général. Transparence dans le sens où l'information devrait être disponible au grand public sans discrimination ; intégrité dans le sens où l'information devrait être accessible en tout temps et à toute époque (tant que le support physique des archives existe).
\item la nécessité des organisations gouvernementales d'être indépendantes d'une compagnie particulière par rapport à la création et à l'échange de documents ;
\item l'assurance de pouvoir accéder aisément à ces données, même dans 100 ans (il est difficile d'en faire autant avec un format comme le «~\fileext{.doc}~» changeant à chaque version de \mso{} !) ;
\item garantir l'accès éternel de ces documents aux citoyens ;
\item ne pas exercer de discrimination monétaire (par exemple, publier des documents sous les formats de \mso{} impose un achat de plusieurs centaines de dollars à la très grande majorité des citoyens). %(actuellement, seuls ceux pouvant s'offrir un logiciel coûtant plusieurs centaines de dollars peuvent consulter des documents créés par \mso{})
%Exemples de formats pouvant être qualifiés comme « ouverts », site web les répertoriant ?
\subsection{Quelques exemples}
\label{sec:ofmtex}
Voici une liste non exhaustive de formats ouverts populaires.
\begin{description}
\item\soft{OASIS OpenDocument}\cite{SPEC_opendocument} (\fileext{.odt}, \fileext{.ods}, \fileext{.odp}, etc.) : formats de documents de bureautique pouvant remplacer \fileext{.doc}, \fileext{.xls}, \fileext{.ppt}, etc. Ces formats sont supportés par \soft{OpenOffice, Google Docs \& Spreadsheets, KWord, Abiword, Gnumeric, ajaxWrite, Ichitaro, TextEdit, Zoho Writer}, etc.
\item\soft{OGG Vorbis}\cite{SPEC_vorbis} (\fileext{.ogg}) : format de compression audio libre de brevets. La compression audio «~avec pertes~» permet d'éliminer une partie de l'information audio que l'oreille humaine ne peut (généralement) pas entendre, afin d'obtenir un échantillon nécessitant moins d'espace de stockage. OGG Vorbis offre une qualité sonore supérieure au MP3 à des niveaux de compression équivalents.
\item\soft{OGG Theora}\cite{SPEC_theora} (\fileext{.ogg}, \fileext{.ogm}) : codec vidéo comparable au MPEG-4, mais libre de brevets. Sert à compresser et décompresser les images d'une vidéo.
\item\soft{Free Lossless Audio Codec} (\fileext{.flac}) : codec audio sans perte de qualité sonore permettant de stocker des enregistrements en utilisant moins d'espace qu'un format non compressé. À savoir que la compression \soft{FLAC} est «~sans pertes~», c'est-à-dire qu'il n'y a aucune dégradation de la qualité sonore (comparativement aux codecs «~avec pertes~» comme le \soft{OGG Vorbis}).
\item\soft{Scalable Vector Graphics}\cite{SPEC_svg} (\fileext{.svg}) : un format d'images vectorielles, principalement utilisé par \soft{Inkscape}, et supporté par les navigateurs Web récents, à l'exception d'Internet Explorer 7 qui ne prend pas en charge SVG. Les images vectorielles sont des images interprétées par des calculs mathématiques. Elles possèdent l'avantage d'une qualité optimale, peu importe la taille, mais peuvent nécessiter une puissance de calcul plus grande dans le cas d'images photoréalistes.
\item\soft{Portable Network Graphics}\cite{SPEC_png} (\fileext{.png}) : un format d'images matricielles «~non destructeur~» (sans perte de qualité). Supporte également les palettes de couleurs fixes et la transparence avec canaux alphas. Contrairement à SVG, PNG, étant un format d'images matricielles, est à taille fixe et dépend de la résolution d'écran ou d'impression.
\item\soft{Portable Document Format}\cite{SPEC_pdf} (\fileext{.pdf}) : format ayant l'avantage de préserver la mise en forme d'un document (images, polices de texte, objets graphiques, espaces, etc), peu importe l'application ou la plateforme utilisée pour le lire. Un désavantage de cette préservation rigide de la mise en page est qu'il est difficile pour l'utilisateur de modifier des documents PDF.%note de jeff : wikipédia a des infos inquiétantes, mais c'est seulement mentionné sur la page francophone, et je sais plus si c'est d'actualité en 2007 alors qu'Adobe a annoncé qu'ils allaient se faire standardiser à fond par ISO ou un truc du genre.
%%PDF est un format ouvert, c’est-à-dire que son créateur Adobe Systems autorise des programmes tiers à réutiliser son format.
%%Il se réserve cependant la propriété de nombreux brevets déposés, et donc le droit de demander des redevances. Il reste très tolérant à ce sujet : en effet, les spécifications sont publiques et utilisables librement (certains éléments sont à disposition sur le site Adobe[1]) et gratuitement (à l'exception de quelques très importantes sociétés commerciales auxquelles Adobe demande alors une participation financière).
\end{description}
Voir aussi : % Sous forme de références ? -- Pascal
% Je trouve cette section bien trop longue, elle s'adresse à des gens qui s'en foutent et n'en ont jamais entendu parler ! -- Pascal
%On pourrait aussi parler de XPS (XML Paper Specification) qui est encore une autre copie corrompue par Microsoft du vénérable format PDF.
%Sauf que j'ai l'impression que ça commencerait à être long. À voir. Dans ce cas faudrait renommer tout ça en "attention aux faux formats ouverts qui en sont pas vraiment, isatrap!" --Jeff
\subsection{Pourquoi pas «~XPS~» ou «~Office OpenXML~» de \mso{} 2007 ?}
Les raisons de fuir le nouveau format \soft{OOXML} (\soft{Office Open XML}, à ne pas confondre avec \soft{OpenDocument} ou \soft{OpenOffice}) sont nombreuses, au point où elles pourraient faire l'objet d'un argumentaire entier. Pour des raisons de simplicité et de concision, nous ne mentionnerons que quelques points saillants sous forme simplifiée, et nous nous attarderons uniquement sur le format \soft{OOXML}.
Notamment, de nombreuses «~fonctions~» ne sont que des références non documentées vers des produits \ms{} antérieurs. Dans le quatrième volume de la documentation d'OOXML\cite{SPEC_ooxml}, on retrouve :
Ces fonctions ne font donc que dire au lecteur «~vous saurez ce que ça fait si vous détenez la clé du fonctionnement de \ms{}\soft{Word} 6/95/97/2002/etc.~». Évidemment, personne sauf \ms{} ne sait comment ça marche ! Ce genre de «~fausse documentation~» est un exemple flagrant du type d'«~ouverture~» dont \ms{} fait preuve.
Ainsi, certaines fonctionnalités, au lieu d'être expliquées comme les autres dans la documentation du format OOXML, ont une mention «~définie par l'application~», ce qui veut dire que leur fonctionnement est entièrement dépendant du logiciel qui lit le format. En d'autre mots, c'est comme dire à quelqu'un «~c'est très simple de fabriquer une station spatiale, regarde, tu prends une station, et de l'espace~»~!
%j'ai commenté le paragraphe ci-dessous, il est redondant et tout à fait incompréhensible pour les mortels.
%Par exemple, la section 6.1.2.19 du quatrième volume de la spécification du format \soft{OOXML} définit le fonctionnement de l'attribut «~equationxml~» des éléments «~shape~» en tant que «~le format du contenu de cet attribut est en fait défini par l'application~» : «~\en{actual format of the contents of this attribute are application-defined}~». \cite{EOOXML_objections}%Si vous n'avez pas compris le paragraphe précédent, rassurez-vous : c'est écrit aussi clairement dans la documentation OOXML!
La «~spécification~» (description du fonctionnement du format) d'\soft{OOXML} est répartie sur plusieurs livres, totalisant plus de six mille pages, ce qui est inutilement complexe pour un simple format de documents de bureautique.
\item Microsoft réinvente la roue au lieu d'utiliser des standards existants (comme MathML, SVG, les formats de numérotation ISO 10646 et les dates ISO 8601 mentionnés ci-haut)
\proposition{Que l'Université de Montréal et la FAÉCUM offrent en format ouvert tous les documents destinés au public, étudiants, professeurs et autres personnes affiliées à l'université. Dans les cas où des formats propriétaires doivent tout de même être distribués pour des raisons de transition, qu'elles s'assurent d'offrir également les documents en format ouvert (si applicable) sur un pied d'égalité.}
\proposition{Que l'Université de Montréal et la FAÉCUM informent les destinataires de la raison pour laquelle des formats ouverts sont utilisés pour la distribution de documents.}
\proposition{Que l'Université de Montréal et la FAÉCUM fassent la promotion de l'utilisation de logiciels favorisant les formats ouverts et l'interopérabilité.}
\proposition{Que l'Université de Montréal encourage les étudiants et professeurs à utiliser des formats ouverts lors de la réalisation de travaux.}